Le cyprès :
Le cyprès :
Larme géante érigée gracieusement vers le ciel,
Sanglot céleste des dieux échoué sur la terre
Commémorant la mort charnelle et spirituelle,
Le haut cyprès silencieusement désespère.
Tombes et pleureurs lui tiennent compagnie
Dans ce nid où reposent les corps trépassés
Puant la décomposition ainsi que l’agonie
Des chrysanthèmes fanées des époques passées.
Les saisons défilent et sous ses yeux effarés,
Un fossoyeur, du bout de sa pelle, creuse le lit
Qui accueillera la dépouille d’une pauvre égarée
Victime de ses désillusions et de sa propre folie.
Il en entend des louanges, il en voit des mouchoirs !
Se déployer péniblement des langues et des poches
De cet amas de douleur irradiant de la foule noire
Perdue à jamais dans le souvenir terni d’un proche.
Le glas et le bruit des pas étouffés résonnent alors
Dans les allées grisées et brumeuses du cimetière,
Annonçant le retrait des zombies aux cœurs brisés
Provoquant de nouveau le silence d’un monastère.
L’arbre rêve de voyages sous le soleil ibérique
Mais la réalité se montre odieusement réfractaire
Le condamnant à ne jamais voir ce cadre idyllique.
Car même son extinction aura lieu dans ce sanctuaire.
Le cyprès est planté dans son propre caveau
Mais cette idée répugnante, cependant le rassure,
Puisqu’il en connaît les coins les moins beaux
Que le vent ira recouvrir de sa moisissure.
Espagne
J'ai passé 15 jours géniaux en Espagne ! Même si le temps était souvent pluvieux, la mer était excellente et les visites sublimes ! Qu'ils sont beaux les cloîtres espagnols, les cathédrales, les maisons de Gaudi à Barcelone. Le soir, avec élodie, nous parlions avec des français, des anglaises et des espagnols. Je me suis meêm fait draguée par un français-espagnol mais comme je suis fidèle, il m'a délaissé et la frustration m'a saisi. Nous ne nous sommes plus parlé. La musique s'entendait jusqu'à minuit. C'était toujours la même : de la musique espagnole, du r'n'b et de la dance. Bref, ce ne fut pas l'extase. Hormis cela, ce voyage restera longtemps gravé dans ma tête et les 300 photos que j'ai prise sont là pour témoigner et me remémorer les différents lieux, immortalisés à jamais.
Colonie
J'ai passé 15 jours en Corse. Le paysage n'avait rien d'extraordinaire, on se seait cru dans le sud de la France. Le seul moment qui m'ait marqué fut lorsque nous primes un zodiaque pour atteindre une crique. L'eau était du même bleu paradisiaque que sur les cartes postales. A certains endroits, l'eau était aussi transparente qu'à l'Almanar. Mais c'est dingue ce que je me suis ennuyée dans cette colonie. Je me sentais déphasée. J'étais la plus grande du camp et la majorité des gens venaient de finir leur troisième. Les filles étaient superficielles, fashions, ne pensaient qu'à draguer ou à utiliser leur lisseur à cheveux. A midi, je ne savais jamais avec qui manger. Parfois c'était avec la fille avec qui je partageais ma chambre, parfois avec des garçons de 14-15 ans, fan de rock et de métal. J'ai même traîné avec un gamin âgé de 12 ans, presque l'âge de mon frère ! Si c'était à refaire, je ne partirais pas. C'était ennuyeux à mourir. Heureusement, les deux leçons de cataaran et les deux journées de visites m'ont extasié, même lorsque notre catamaran a coulé. C'était comme une grande aventure. Nous revivions le Titanic, à plus petite échelle bien sûr ! Je ne parle même pas des méduses qui flottaient ou s'échouaient sur le sable.
Les myosotis se meurent
Sous leur guimpe de cristal, les myosotis se meurent, L’infini s’ouvrait à eux, la tendresse et la douceur Mais hélas, la candide et mièvre courtoisie enfantinz,
Le sang se déverse sur leur pétale qu’il effleure,
Qu’il caresse d’un baiser où sonne le glas, mortuaire.
Retentissant avec fracas le long du triste suaire.
Il est l’indéniable témoin de l’horrible communion,
Le symbole de l’inimaginable et se dresse tel un fanion,
Lui, l’hymen vaincu, humilié, brisé, déchiré, acteur
De la danse charnelle d’Atalante et Hippomène, pêcheurs.
Hantaient leurs rêves communément. Menteurs !
Le romantisme les tenaillaient, l’utopie les saoulaient.
L’ivresse de leur somptueuses promesses les noyaient
Dans le paradis le plus doux, un mélange de velours
De lilas et de soie, aussi beaux et tendres que leur amour
Les dieux eux-mêmes les contemplaient et les enviaient,
Tout en buvant le nectar que leur bestialité affadissait.
S’échappe en volutes filandreuse du bout de la carabine
Brisant l’être tout entier de la jeune et innocente vierge.
Son cœur vola en éclat et embarqua pour les berges
De l’Hadès, à bord de la barque, ce cercueil flottant
Qui tanguait sur ses sanglots et s’en allait voguant,
Claudiquant, gémissant sous le poids de sa mort.
Vieillesse prématurée pour une plante pétrie à tort.
J'aime toujours Lionel
J'aime toujours Lionel.
Triste constat.
Voilà pourquoi je regrette d'avoir couché avec Vincent.
Je ne suis plus vierge...
Ce jour restera sûrement l’un des plus important de toute ma vie et pourtant, ce ne fut pas glorieux. Vincent et moi avons couchés ensemble, au bout de quelques semaines seulement passées ensemble. Je regrette, lui aussi. Mais hélas, ce qui est fait est fait. Il fut trop pressé et moi, incapable de le repousser, de refuser. Je me suis montrée faible, comme d’habitude. En plus, cet imbécile allait le faire sans préservatif. Je l’ai donc obligé à en acheté. Lorsque nous nous retrouvâmes tous les deux allongés, ce fut extrêmement douloureux. Il n’arrivait pas à entrer en moi et il passa plus de tros minutes à essayer d’entrer. J’avais peur, je me crispais et ses approches étaient une véritable torture. Chaque tentatives m’arrachaient un gémissement de douleur. C’était insoutenable, je voulais que tout s’arrête mais il continuait, ne voulant pas rester sur un échec. La honte s’emparait de moi. J’étais « trop étroite ». Lorsque, enfin, l’hymen se perça, ce fut comme une délivrance. Mon sang tâcha malheureusement ses draps. Mais j’avais mal, la souffrance était intense. C’était un déchirement intérieur. Il continua ses aller-retour en moi puis s’arrêta. Il avait dû jouir mais moi je n’ai rien senti. Je ne le percevais même pas en moi. Je sentais juste la douleur. Il m’avoua ensuite qu’il y avait deux étapes : le « déflorage » et le dépucelage. Avec moi, il n’a pas pris le temps de faire le « déflorage » , voilà pourquoi j’ai tant souffert. Bref, nous sommes allés trop vite et sans préliminaires. Nous avons fait une bêtise. Je le regrette. Et pourtant, nous l’aurions bien fait un jour… « Je, je , suis libertine-ne ! Je suis une catin ! Je, je suis si fragile-e, qu’on me tient la main ! » Ah Mylène ! Peut-être suis-je comme toi… Je n’étais pas du genre à attendre longtemps, je ne pouvais pas résister aux plaisirs de la chaire. Mon premier copain aura été celui qui m’aura dépuceler ! Cela me fait rire vertement. J’ai sauté toute les étapes, tous les flirts insouciants de 14-15-16 ans. Je n’en ai fait qu’à la tête. J’ai eu un parcours assez atypique. Ô Anne-Flore, tu as bien raison d’agir en marâtre avec moi par SMS. Notre relation est allée trop rapidement dès le début. Je me suis laissée guider, manipuler, je l’ai laissé agir sur moi comme si je n‘étais que sa vulgaire marionnette. Mais au fond, je crois que j’aime ça : la soumission.
Résultats du bac !
Les résultats du Baccalauréat furent donnés le lundi 2 juillet. La joie ne m’imprégna pas entièrement car la déception me tenailla. En effet, je n’eu pas de mention. Ce fut surtout mes notes de philosophie et de littérature qui me frustrèrent car j’en recevais des supérieures, habituellement. J’obtins un misérable 10 dans ces deux matières. Ma première langue vivante fut une agréable surprise puisqu’elle me value 12 à l’oral et 11 à l’écrit. L’espagnol, en revanche, stagna à 9. J’eu 13 en sport et 14 en histoire-géographie, ma meilleure note jamais atteinte !
Après l’annonce de nos résultats, nous bûmes un verre de champagne au lycée, puis Caroline, Ingrid (malheureusement) et moi allâmes manger dans une pizzeria.
ps : quant à ma relation avec Vincent, elle s'est améliorée. Je me laisse faire. Au bout du deuxième jour, il me tripotait déjà au cinéma et je ne me débattais pas. Pourquoi ? Parce que cela me plaisait. J'aurai du le prévoir que j'étais légèrement libertine. Un jour, je suis allée voir le film "die hard 3" chez lui et nous avons même enlevé le haut ! C'était très agréable, surtout le moment où il traça "je t'adore' dans mon dos. J'en frissonnais de plaisir.
Mes copines et les bonnes moeurs me disent qu'il va vite, qu'il brusque les choses. Elles ont raison et pourtant cela ne me dérange pas. Au contraire, je savoure ses mains baladeuses et ses innombrables "french kiss", sauf lorsque ses caresses ou ces baisers sont exécutés en lieu public. Ma pudeur me bloque, je ne supporte pas son exhitionnisme. Je suis encore bien candide mais par respect pour les autres et pour moi-même, je ne souhaite pas le faire.
Pffff
Vincent me saoûle, je ne le désire plus. Plus je le connais, plus il me dégoûte, lui et ses jeux vidéos. J'ai envie de casser avec lui. J'attends que les grandes vacances nous séparent pour ne pas lui faire mal.
En plus, sa mère n'aime pas les gothiques.
Comment ai-je pu croire que je pourrais aller avec lui ?
Lettre à Vincent
On dit souvent que l'amour est un soleil. Moi, je dirai plutôt
qu'il est un nuage ; non pas celui qui cache l'astre solaire
mais celui qui vogue librement, transporté au grès du vent
de la passion, celui qui enchante, qui surprend par ses
diverses formes, que l'on ne se lasse pas de contempler
et qui laisse rêveur. Enfin, c'est celui qui prend de plus en
plus d'altitude et de puissance pour atteindre l'extase.
Toi, mon coeur, tu es mon nuage et je serai ton ange
qui voguera à tes côtés. Comme la brise, je voudrai
m'insinuer dans ton esprit, te susurrer tout mon amour et
caresser tes pensées. Je voudrai être le souffle qui te
poussera vers le bonheur, la tornade qui renversera la
monotonie quotidienne et la folie qui t'ennivera.
Je veux être à toi, rien qu'à toi.
Je t'aime.